Le mot du curé: Pâques et baptême

Lors de la veillée pascale nous allons célébrer la liturgie baptismale : litanie des saints, bénédiction de l’eau, renouvellement des promesses baptismales et profession de foi.

Pourquoi cette pratique en la nuit pascale ? C’est parce qu’il n’y a pas de Baptême sans Pâques ; pas de baptême sans Christ ressuscité. Saint Paul nous l’explique : « Nous tous qui avons été baptisés en Jésus Christ, c’est dans sa mort que nous avons été baptisés. Si par le baptême dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, qui est ressuscité d’entre les morts. Car, si nous sommes en communion avec lui par la mort qui ressemble à la sienne, nous le serons encore par une résurrection qui ressemblera à la sienne » (Rm 6, 3b – 5)

Désormais, pour le chrétien qui a été configuré au Christ, ‘il vit, mais ce n’est plus lui, mais le Christ qui vit en lui’ (cf. Ga 2, 20) : il s’engage à mener une vie nouvelle à travers les mêmes combats que ceux de son Maître :

La fidélité à Dieu : « Car Je ne suis pas descendu du ciel, pour faire ma volonté mais pour faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. » (Jn 6, 38)

La fidélité aux hommes : « Le Fils de l’homme est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mt 20, 28).

De ces deux fidélités, découle la vie de foi du baptisé : Vivre en perpétuelle lien avec Dieu dans la prière, par l’écoute de la Parole et célébration des sacrements ; en communion avec les autres baptisés, œuvrer à bâtir et à consolider l’édifice Peuple de Dieu par le service. De cette manière le baptisé, comme le Christ, devient un contemplatif de Dieu et un actif au sein de la communauté humaine, un fou de Dieu et un amoureux du monde.

Fiers de proclamer et de vivre la résurrection du Christ par notre baptême, c’est avec joie que nous accueillons la mission d’apôtres : « Allez donc : de toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au mon du Père et du Fils et du Saint Esprit, apprenez-leur à garder les commandements que je vous ai prescrits. Et moi, je serai avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps » Mt 28, 19-20.

P. Christophe Munu Binana.

Le mot du curé: Vivre notre Carême

La pensée de la mort au début du carême, c’est un avertissement ; c’est une leçon. Si nous
voulons ressusciter avec le Christ, il faut mourir avec lui, donc le suivre, dans sa vie pénible et laborieuse de Nazareth où il nous apprend à mortifier nos sens ; dans ses randonnées apostoliques et sur le chemin de Calvaire où il nous apprend, avec la pénitence, l’oubli total de soi ; dans ses entretiens fréquents avec le Père, où il nous apprend à prier sans nous lasser jamais.

Prière, pénitence, travail expiatoire nous aideront à mourir à nous-mêmes, un peu chaque
jour, et à préparer cet instant où notre âme, libérée de notre corps et purifiée du péché,
pourra rejoindre dans la joie Celui qui a vaincu la mort et nous a mérité la vie.

Pendant le Carême, souvenons-nous que nous sommes poussière et que nous retournerons
en poussière. Souvenons-nous que nous avons à mourir chaque jour, si nous voulons que la mort soit pour nous un gain et non une épouvante, le saut d’un enfant dans les bras de son Père et non la souffrance éternelle loin d’un Dieu qui nous a aimés et rachetés de son sang.

Père Nicolas Tshijika, Ofm.

Le mot du curé: CARÊME – CHEMIN DE RETOUR VERS LE PÈRE

Au moment où nous vivons chaque année le carême, nous avons la possibilité de redécouvrir le chapitre XV de l’Évangile selon St Luc. Je pense que ce fragment de l’Évangile proclamée par notre Seigneur est la clé permettant de mieux comprendre et accueillir ce que Dieu nous a préparé dans sa Miséricorde. Nous préférons voir en ce passage du texte plutôt trois paraboles différentes : la parabole de la brebis perdue, d’une pièce d’argent perdue et du fils prodigue, la mieux connues des trois.

Pourtant, ce qu’il faut faire, c’est de les lire et de les analyser dans leur contexte propre, le plus proche. Ce contexte est désigné au début du chapitre XV, là où on peut trouver les causes de cet enseignement de Jésus et en plus, apprendre à qui exactement Il a adressé sa Parole. Ça vaut la peine de citer ce fragment du texte : « Les publicains et les pécheurs
venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui :
« Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole ».

Je voudrais souligner la présence de ces deux groupes de destinataires des paroles de Notre Maitre, ainsi que la phrase qui précise que Jésus Christ « …leur dit cette parabole », se laissant provoquer par les comportements à la fois des uns et des autres.

Quelle parabole ? La voici : « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? (…) « Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? » (…) et encore : « Un homme avait deux fils »

Nous n’avons donc pas trois paraboles séparées, mais plutôt une parabole en forme d’une
triade de tableaux, avec un élément commun. Quel est l’élément à décoder, à être élaboré, par tous ceux qui ont envie de se laisser guider par la Parole divine?
Quel est – d’après vous – cet élément commun ? Quant à moi, je poserais la question autrement : Qui est le Sujet de cette parabole ? Qui est caché sous forme d’un personnage
représenté par le propriétaire de la centaine de brebis de la première partie de cette parabole, puis par une femme possédant dix pièces d’argent et enfin par le père qui avait deux fils ?

Nous avons raison, c’est le Père, avec la précision théologique : Dieu – le Père. Ce qui veut dire que notre parabole du chapitre XV de l’Évangile de Jésus Christ selon St. Luc met devant nous l’image de Dieu qui est Notre Créateur, qui nous a donné tout ce qu’il faut pour que nous ayons la plénitude du Bonheur à jamais. Cette réalité du Bonheur est représentée dans nos trois tableaux par la bergerie, par l’ensemble des pièces de monnaie dans un lieu prévu pour elles et par la maison du père où tous les fils habitent ensemble.

La perte de tout cela introduit dans le monde, des inquiétudes, du manque de compassion, de la domination de l’égoïsme et de la haine, et finalement de la mort morale de l’homme.
Telle est d’ailleurs le sens de l’exemple d’une brebis perdue, d’une pièce de monnaie perdue, et le sens de l’image du fils prodigue qui est parti de la maison de son père.
Laissons-nous guider par le Seigneur. Il nous montre la situation existentielle d’un homme, si sa relation avec Dieu devient faible ou a déjà disparu. En plus, Il nous dévoile notre vrai bonheur et nous explique comment pourra-on le trouver.

BONNE CONTINUATION DU CARÊME – À LA RENCONTRE DU SEIGNEUR
Abbé Krzysztof Rajewicz

Le mot du curé: Jeûne et Carême

À la seule invocation du carême, la première pensée se tourne vers le jeûne. Preuve qu’il existe un rapport entre le carême et le jeûne. Aujourd’hui comme hier de nombreux fidèles définissent le carême comme une période de jeûne.

Jeûner pour le chrétien, est un acte libre et volontaire de privation de tous les pièges à désir.  Jésus lui-même a jeûné et lors de son affrontement avec le malin : « l’homme ne vit pas seulement de pain » (Luc 4,4), Il l’encourage. En jeûnant lui-même, Jésus a balisé la route. Nous jeûnons donc à sa suite et par solidarité à ses souffrances sur le chemin du Golgotha; nous jeûnons pour le pardon de nos péchés.

Nous jeûnons pour penser à celui que la misère privera de repas et préparer une forme de partage. Nous jeûnons pour écouter la Parole de Dieu qui peut nourrir notre coeur, prendre ainsi le temps de prier et de confier à Dieu ce dont notre coeur a faim.

Voici quelques conseils du pape François pour nous accompagner dans notre jeûne :

Jeûne de critiques et de médisances : bienveillance et miséricorde doivent habiter ton âme.

Jeûne de mécontentement : que douceur et patience deviennent tes compagnes de chaque jour.

Jeûne de ressentiment : que ton cœur cultive la gratitude.

Jeûne de rancune : que le pardon ouvre toutes les portes qui t’ont été fermées.

Jeûne d’égoïsme : que la compassion et la charité fleurissent à chacun de tes pas.

Jeûne de pessimisme : que l’espérance ne quitte jamais ton esprit.

Jeûne de préoccupations et d’inquiétudes inutiles : que règne en toi la confiance en Dieu.

Jeûne d’occupations superficielles : que la prière emplisse tes journées.

Jeûne de paroles futiles : que le silence et l’écoute t’aident à entendre en toi le souffle de l’Esprit Saint.

SAINT TEMPS DE CAREME !

Abbé Simon Pierre ABE, Curé de Beauvechain, La Bruyère et L’Écluse

Le mot du curé

Après la longue marche, la lumière de Pâques s’illuminera !

Dès le Mercredi des Cendres, la liturgie nous invite à l’essentiel du message du carême : « Changez vos cœurs, croyez à la Bonne Nouvelle ». Nous entamons alors une longue marche de 40 jours : jour après jour, dimanche après dimanche, soutenus par la prière, le jeûne et le partage, nous avançons d’un pas assuré vers la Lumière, celle du Ressuscité.

Si au jour de Pâques nous voulons dire que Christ est vraiment ressuscité, préparons-nous à ressusciter avec lui : c’est là que se situe notre conversion. Il s’agit, durant ce temps de grâce qu’est le carême, de changer la direction de notre vie, de laisser toute la place à Jésus afin que ce ne soit plus nous qui vivons mais le Christ qui vit en nous, ce n’est plus nous qui agissons, mais l’Esprit de Dieu qui agit en nous.

Soyons donc attentifs à la Parole : elle nous révélera quelle est la volonté de notre Dieu. Soyons assidus à la prière : elle nous introduira dans le cœur à cœur avec notre Père. Veillons sans cesse à la charité et au partage, ils nous conduiront vers nos frères et sœurs pour qui Christ est mort et ressuscité. Avec eux, illuminés par la lumière de Pâques, nous chanterons la joie du Ressuscité.

Bonne route : la joie pascale nous éclaire !

P. Christophe MUNU-BINANA.

Le mot du curé: Dans la lumière du Christ

Le Christ est le Rédempteur, qui nous a rachetés, réconciliés avec son Père, devenu, par la grâce, notre Père adoptif. Le Christ est aussi la Lumière du monde. Par sa Révélation, il nous a introduit dans les mystères divins. Il nous a enseigné les merveilles de la vie surnaturelle, venue en nous par la grâce divine. Il a projeté des clartés définitives sur les grands problèmes qui dominent la vie humaine. D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Quel est donc le but de la vie ? En quelques mots, nous sommes fixés. « Je viens du Père et je retourne au Père ». Saint Jean dira aussi : « Je viens de Dieu et je vais à Dieu ».

Ainsi donc, d’où vient l’homme ? De Dieu, le Créateur de l’Univers, qui a tout créé par sa Puissance souveraine. Il est bien juste, par conséquent, que la créature s’incline devant le Créateur et obéisse à ses lois. L’homme est essentiellement dépendant de Dieu, un serviteur de Dieu. Il doit tout à Dieu. Il est équitable qu’il reconnaisse la bonté de son Bienfaiteur.

Et quel est le but de la vie ? Aller à Dieu, apprendre à le connaître, obéir à ses commandements. L’aimer comme le Bien Suprême, pour enfin Le posséder éternellement. Et dans ce domaine, le Christ nous apporte encore la lumière en nous enseignant non seulement par la parole, mais par les exemples de sa vie terrestre, en nous donnant, par les Sacrements qu’Il institue, les forces, les réconforts nécessaires, pour recevoir, alimenter la vie surnaturelle dans nos âmes régénérées.

Oui, le Christ est la Lumière du monde. Il est la Vérité, car Il est Dieu, Il est la voie et la vie. « Celui qui me suit, ne marche pas dans les ténèbres », a-t-Il dit. Aux grands problèmes de la vie, aux interrogations sur l’Au-Delà, le Christ apporte la vraie et seule réponse.

Père Nicolas, vicaire de l’UP de Beauvechain

Le mot du curé

Durant le temps ordinaire de la liturgie, il n’est plus question de la lumière de la Nuit de Bethléem, et on n’entend plus les chants des fêtes. Il arrive souvent que la vie quotidienne devient fatigante et fastidieuse. Le temps qui passe – dans le sens large de ce mot – rappelle sa fugacité, p. ex. par l’existence de la veilleuse, par les départs des proches, des maladies et beaucoup d’autres choses. Mais…simultanément nous participons aux évènements qui nous donnent, quand même, l’occasion de vivre de petits bonheurs de la vie, de gouter la joie de la vie qui nous est offerte. Ceci a d’ailleurs été le cas de nouveaux mariés de Cana, entourés par leurs familles, par les amis et les voisins, au moment de leurs noces.

Nous avons médité dimanche dernier cette histoire. Elle est devenue, en plus, le canevas du miracle de la transformation de l’eau en vin, fait par Notre Seigneur à la demande de sa Mère. « Le signe de Dieu est l’abondance. Nous le voyons lors de la multiplication des pains, (…) Cette abondance, c’est sa « gloire ». L’abondance de Cana est par conséquent un signe indiquant que la fête de Dieu avec l’humanité, le don de lui-même aux hommes, a commencé. » (Benoit XVI – Jésus de Nazareth, v.1 – « Du Baptême dans le Jourdain à la Transfiguration ».

Nous sommes actuellement au quatrième dimanche du temps ordinaire dans la liturgie de l’Église. Après la période des festivités, nous continuons notre vie et nos occupations quotidiennes – du moins, nous essayons. Le texte de l’Évangile de dimanche dernier nous amène à Nazareth, à la maison de prière – à la synagogue, et avec les autres nous venons d’entendre les paroles de Jésus Christ : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre » (Lc 1. 21).

Auparavant, Il avait lu un des fragments du texte biblique, prévu comme texte de la semaine. La lecture continue avec le fragment du livre du prophète Isaïe :
« L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction, Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. » (Is 61.1)

Le mot qui m’interpelle dans l’évangile du IVème dimanche de l’année, c’est le mot « aujourd’hui », parce que ce mot veut dire « ici » et « maintenant », pas dans cinq minutes ou dans une heure, et ce « maintenant » signifie en grammaire le présent. C’est le verbe « être » en forme « est » qui qualifie, décrit l’existence du présent, du « maintenant ». Contrairement à la forme « était » qui qualifie le passé, ainsi que de la forme « sera » se référant au futur ou « serait » , lorsqu’on veut souligner la possibilité. En fait, réelle est seulement la dimension du présent.

Parce que ce qui existe maintenant, existe réellement. Le passé s’est déjà écoulé et le futur va arriver, même s’il vient dans quelques instants. “JE SUIS CELUI QUI SUIS”, déclare Dieu dans la Bible (Ex 3,14), en révélant son Nom à Moïse. Cette manière d’auto-présentation utilisée par Notre Dieu a permis à St Thomas d’Aquin de réfléchir sur le mystère de l’éternité (« Summa Theologiae », Ques. 10, art. 1-2). En Dieu n’existe que le « MAINTENANT », parce que Dieu est MAINTENANT ÉTERNEL – comme Tel qui tenait, qui tient et qui tiendra encore l’existence et la vie de l’univers, et par conséquent, la vie de nous tous – les humains de tous les temps.

St Paul, à son tour, nous dit que nous sommes les citoyens des Cieux. (Philippiens 3,20). Cela veut dire que nous avons en nous-mêmes le désir de dépasser notre dimension purement matérielle, corporelle, qui est d’ailleurs le format par lequel nous exprimons notre « être » humain individuel, composé du corps et de l’âme. Bonne expression qui peut nous aider à imaginer comment nous pouvons vivre cette unité de ces deux dimensions en soi, la voir comme la vérité sur l’homme et pas comme la condamnation de l’homme (le corps = la prison de l’âme – Platon) pourrait être l’expression : « Vivre avec la tête dans le Ciel et les pieds solidement posés sur terre ».

Chaque moment d’une prière ou d’une méditation est l’occasion d’être plongé dans ce « maintenant » divin, qui nous apporte plus de sens à notre existence humaine. Le meilleur moment reste à jamais la Messe-Eucharistie du Seigneur, durant laquelle nous sommes invités par Notre Seigneur Jésus Christ à passer, avec Lui, de la mort à la Vie et Lui permettre de toucher nos histoires personnelles marquées par le temps fuyant, à travers du « MAINTENANT » de Dieu.
Bonne semaine
Abbé Krzysztof Rajewicz

Le mot du curé : « Que tous soient un » (Jean 17,21)

            Chers fidèles, soucieuse de mettre en pratique cette recommandation de son fondateur : « Que tous soient un » (Jean 17,21), l’Église s’est engagée dans l’œcuménisme. Ainsi, depuis 1908, les chrétiens de toutes confessions s’organisent et se rassemblent pour des moments de partage, de prière et de réflexion : c’est la « semaine de prière pour l’unité des chrétiens ». Cette semaine qui s’étend du 18 au 25 janvier de chaque année est toujours appuyée par un thème et voici celui retenu pour 2019 :  » tu rechercheras la justice, rien que la justice » (Deutéronome 16,20).

            C’est en 1908, aux Etats Unis que cette prière a pris la forme particulière que nous lui connaissons aujourd’hui, sous l’initiative de Paul Wattson, un prêtre épiscopalien. Reprise et encouragée par l’Église, surtout au lendemain du Concile Vatican II, la semaine de prière depuis 1968 est préparée par le Conseil œcuménique des Églises et le Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens.

            Le but de cette semaine de prière n’est point de convertir les orthodoxes ou les protestants à l’Eglise catholique et vice versa. L’objectif premier est de vivre l’œcuménisme comme richesse du christianisme.

            En Belgique, le Comité inter ecclésial de Bruxelles a proposé une brochure de 32 pages, qui reprend jour après jour des déclinaisons du thème de la Semaine : pistes liturgiques, commentaires, questions et prières.

            Tous ensembles, dans notre unité pastorale, joignons-nous à l’Église universelle pour les initiatives et entreprises visant à rassembler tous les chrétiens.

            Terminons par cette prière composée par la communauté du Chemin Neuf :

Seigneur Jésus, qui as prié pour que tous soient un, nous Te prions pour l’unité des chrétiens, telle que Tu la veux.

Que Ton Esprit nous donne d’éprouver la souffrance de la séparation, de voir notre péché, et d’espérer au-delà de toute espérance. Amen.

Père Simon Pierre ABE, Curé de Beauvechain, L’Ecluse et La Bruyère

Le mot du curé: Manifester la Gloire

Naissance et Baptême du Seigneur se rejoignent pour « manifester la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus Christ. » !

À Noël, nous avons célébré dans la joie la naissance de l’Emmanuel, Dieu-avec-
nous. Par son baptême au Jourdain par Jean, le Fils bien aimé, en qui Dieu trouve
son amour est venu à la rencontre des pécheurs, auprès de qui il a été envoyé.
Désormais, nous savons que le Fils de Dieu, né à Bethléem, a élu domicile chez
nous, il est venu pour tous les pécheurs afin qu’ils soient sauvés ; il s’est penché sur
les malades pour leur apporter la guérison ; il a donné sa vie pour que nous ayons la
vie, et la vie en abondance.

Dans la joie d’accueillir Celui qui nous a été promis, les chrétiens se mettent en
marche vers Celui qui apporte leur salut. Ils s’engagent à être renouvelés et recréés
dans l’Esprit Saint reçus à leur baptême afin que leur vie soit au Christ et ne fasse qu’un
avec celle du Christ. Ainsi ils seront comblés des bénédictions de l’Esprit et verront
se réaliser ce qu’avaient proclamés les prophètes.

Dans la naissance et le baptême du Christ, nous sommes consolés de nos
souffrances et de nos peurs. Le second Isaïe, appelé aussi Livre de la Consolation
d’Israël, car il commence justement par ces mots : « Consolez, consolez mon
peuple. » Le jugement est accompli, le crime est expié. Nous qui étions en exil, loin
de Dieu, il vient à nous. Il vient nous visiter et effacer de nos yeux les larmes. C’est
aussi le message des Béatitudes : « Heureux ceux qui pleurent, ils seront
consolés », dira Jésus. Ce mystère s’est réalisé dans la nuit sainte de Noël et l’eau
du baptême vient laver nos larmes et nous apporter la présence réconfortante de
Dieu dans nos vies.

Dans la naissance et le baptême du Christ se manifeste la bonté, l’amour et la justice
de Dieu. Dans sa lettre à Tite, l’apôtre Paul nous dit que nous sommes sauvés, non
pas à cause de la justice de nos propres actes, mais bien par la miséricorde
(gratuite) de Dieu. Et dans le bain du baptême, en accueillant Dieu fait homme, nous
recevons le jugement du pardon, de la miséricorde de Dieu. Les chrétiens sont
invités à revivifier, ce qu’ils ont déjà reçu au jour de leur baptême.

Pour cela, il faut alors que les ravins de notre péché soient comblés, que les terres
arides de nos peurs disparaissent, que les montagnes de nos orgueils soient
abaissées, que les escarpements de nos égoïsmes se changent en plaine, que les
sommets de nos rejets de l’autre deviennent de larges vallées d’accueil. Voilà ce qui
s’accomplit dans le mystère de Noël et le baptême du Christ.

Accueillons tous, en Église, ce berger qui vient faire paître son troupeau, alors nous
pourrons exulter de joie et témoigner au monde en chantant : « Voici le Seigneur
Dieu qui vient avec puissance. »

Père Christophe, curé de Hamme-Mille

Le mot du curé: Mes paroles ne passeront pas

« Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas » (II)

Retournons encore une fois aux paroles de Jésus-Christ du dimanche du mois passé : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. » Entre autres, Notre Seigneur nous parle ici de sa venue à la fin des temps. Ce sujet nous accompagne lors de la période de l’Avent. Par cette phrase, entendue il y a un mois, le Fils de Dieu nous a déjà placé en face de la réalité, qui nous interpelle et – avant tout – nous inquiète à cause de son irrévocabilité.

Pourquoi tout ce qui nous entoure doit disparaître, doit être détruit ? Parce que Dieu construit pour nous le monde meilleur, disent les chrétiens de tous les temps.  Et pourquoi construire le monde meilleur, si ce monde n’est pas si mauvais – pourrions-nous demander ? 

Peut-on vraiment s’en contenter ?  Sommes-nous vraiment satisfaits de son existence marquée par les maladies, les souffrances, les injustices, les guerres,la vieillesse etc. ?

Le Fils de Dieu nous promet le monde nouveau, tel qu’il avait été pensé et ensuite créé par Dieu pour l’homme et avec l’homme.  Regardons et méditons la fameuse image de cette réalité, dont nous pouvons trouver dans le chapitre 2 du Livre de la Genèse. C’est le vieux tableau représentant le temps perdu dont le souvenir est imprimé dans nos âmes à jamais.  C’est le souvenir du paradis, perdu par le pêché à l’origine de la Création, mais rebâti et recrée par la mort et surtout par la résurrection de Notre Seigneur. 

Voilà la perspective mise devant tous ceux qui veulent entendre le message de Jésus-Christ.  Je viens de dire,ceux qui veulent, parce que ce n’est pas évident pour tout le monde. Tous, nous sommes libres et beaucoup – si pas tout – dépend de notre bonne volonté, du désir de devenir le disciple de Jésus, d’une décision de le suivre à travers tous nos doutes, nos faiblesses et nos limites humains. 

Pourquoi ? A cause d’une réponse de l’apôtre Pierre : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle « (Jean 6,68), et parce que nous croyons – soutenus par son successeur du temps présent, le pape François – que les paroles du Seigneur sont éternelles.

Bonne préparation pour la fête de Noël

abbé   Krzysztof Rajewic, curé de Tourinnes-la-Grosse et Nodebais