À la seule invocation du carême, la première pensée se tourne vers le jeûne. Preuve qu’il existe un rapport entre le carême et le jeûne. Aujourd’hui comme hier de nombreux fidèles définissent le carême comme une période de jeûne.
Jeûner pour le chrétien, est un acte libre et volontaire de privation de tous les pièges à désir. Jésus lui-même a jeûné et lors de son affrontement avec le malin : « l’homme ne vit pas seulement de pain » (Luc 4,4), Il l’encourage. En jeûnant lui-même, Jésus a balisé la route. Nous jeûnons donc à sa suite et par solidarité à ses souffrances sur le chemin du Golgotha; nous jeûnons pour le pardon de nos péchés.
Nous jeûnons pour penser à celui que la misère privera de repas et préparer une forme de partage. Nous jeûnons pour écouter la Parole de Dieu qui peut nourrir notre coeur, prendre ainsi le temps de prier et de confier à Dieu ce dont notre coeur a faim.
Voici quelques conseils du pape François pour nous accompagner dans notre jeûne :
Jeûne de critiques et de médisances : bienveillance et miséricorde doivent habiter ton âme.
Jeûne de mécontentement : que douceur et patience deviennent tes compagnes de chaque jour.
Jeûne de ressentiment : que ton cœur cultive la gratitude.
Jeûne de rancune : que le pardon ouvre toutes les portes qui t’ont été fermées.
Jeûne d’égoïsme : que la compassion et la charité fleurissent à chacun de tes pas.
Jeûne de pessimisme : que l’espérance ne quitte jamais ton esprit.
Jeûne de préoccupations et d’inquiétudes inutiles : que règne en toi la confiance en Dieu.
Jeûne d’occupations superficielles : que la prière emplisse tes journées.
Jeûne de paroles futiles : que le silence et l’écoute t’aident à entendre en toi le souffle de l’Esprit Saint.
SAINT TEMPS DE CAREME !
Abbé Simon Pierre ABE, Curé de Beauvechain, La Bruyère et L’Écluse