« Pèlerins d’Espérance » est la devise de l’année jubilaire 2025. Tous les 25 ans, s’ouvre une année sainte à Rome. Pendant l’année sainte il s’agit d’exprimer en acte et en parole l’œuvre de grâce que le Seigneur accomplit pour apporter le salut à son peuple.


« L’espérance est la vertu théologale par laquelle nous désirons le royaume des cieux et la vie éternelle comme bonheur, mettant notre confiance dans les promesses du Christ et en
nous appuyant non sur nos propres forces, mais sur le secours de la grâce de l’Esprit Saint »
(Catéchisme de l’Église Catholique n° 1817).
Ces paroles nous confirment que l’espérance est la réponse offerte à notre cœur, lorsque la
question absolue surgit en nous : « Que vais-je devenir ? Quelle est la destination du voyage? Quel est le destin du monde ?
C’est pourquoi, une espérance véritable offerte à autrui est pratiquement liée à l’évangélisation, c’est-à-dire à l’annonce de la Bonne Nouvelle. Et elle est, en fait, indissociable de celle-ci.
De cette façon, l’espérance chrétienne constitue l’offre d’un véritable soutien dans les difficultés, et non, d’une manière ou l’autre, un « ça ira » superficiel et temporaire. Mais pour l’offrir réellement, il faut d’abord entrer soi-même dans le mystère de l’espérance qui jaillit d’en haut, de Dieu. Comme le Saint-Père François lui-même nous l’a rappelé lors de son discours au Château de Laeken, le 27 septembre 2024 :
La devise de ma visite dans votre pays est : « En route, avec Espérance ». Le fait qu’Espérance soit écrit avec une majuscule me fait réfléchir : cela me dit que cette espérance n’est pas une chose que l’on porte dans son sac à dos pendant le voyage ; non, l’espérance est un don de Dieu ; peut-être est-elle la vertu la plus humble – disait un écrivain – mais elle est celle qui n’échoue jamais, qui ne déçoit jamais. L’espérance est un don de Dieu et elle doit être portée dans le cœur !
Afin de bien apprécier de quoi parlait le pape François, nous devons d’abord comprendre ce que nous concevons du mot lorsqu’il est prononcé : Qu’est-ce que l’espérance chrétienne ?
La vertu d’espérance est celle des trois vertus théologales qui fait que notre volonté, appuyée sur l’action de Dieu lui-même venant à notre secours, se porte vers Dieu tel que la Foi nous le révèle, comme sur ce qui peut et doit être un jour notre bonheur parfait. Donc, cette vertu d’espérance est absolument impossible sans la foi, qu’elle présuppose nécessairement. Et elle ne peut pas être jamais confondue ni, de plus, réduite à une simple conviction optimiste. Parce que c’est la foi seule qui donne à l’espérance son objet et son motif.
D’où notre idée, en suivant bien sûr la proposition de l’année jubilaire, de souligner – durant cette année liturgique et pastorale au sein de nos paroisses – l’aspect d’ouverture vers autrui avec l’Espérance. C’est la continuité de nos deux années précédentes, au cours desquelles nous nous étions concentrés sur les sujets : d’abord de rapppeler qu’en tant que baptisés, nous sommes appelés à suivre Jésus-Christ et Son Évangile (année 2022-2023 – « Suivez-Moi »), puis à rappeler aussi que nous sommes appelés à construire, à bâtir une communauté, ceci demeurant le centre et le moteur de chaque activité (année 2023-2024 -« Bâtir Communauté »).


Dès lors, par trois tableaux-affiches de cette année (2024-2025) nous voulons attirer l’attention sur le thème général de jubilé 2025, c’est-à-dire être les pèlerins de l’Espérance et aussi souligner les aspects plus pratiques et concrets – les manières par lesquelles cet « être » peut être vivre et expérimenter.
La première affiche nous rappelle donc la construction du pont de Léonard de Vinci de l’année précédente (2023), qui a parfaitement démontré l’effort commun et le renforcement de nos liens mutuels. Maintenant, nous devons oser utiliser son but et passer à d’autres rives, vers l’extérieur, vers les autres.

La deuxième affiche fait référence à notre activité sociale et à notre responsabilité quant à la qualité et à l’aspect éthique de la façon dont nous menons notre activité vis-à-vis des autres. Nous sommes censés être des transmetteurs d’espoir et d’une bonne parole, même si – comme c’est le cas d’Internet ou des médias sociaux – nombreux sont ceux qui pensent être « invisibles » ou inidentifiables et se permettent de faire tout ce qu’ils veulent, sans aucune restriction. Il est temps d’invoquer les exigences éthiques valables partout et toujours.

Enfin, la dernière affiche constitue un message destiné à ceux que nous catéchisons c’est-à-dire, en premier lieu, nos enfants. Cependant, je ne cache pas le fait que nous sommes tous
destinataires de la catéchèse. Par conséquent, cette troisième affiche peut également être une source d’inspiration pour nous tous.

Alors, « Let’s-go ! » et que cette année jubilaire ainsi que pastorale nous apporte autant
d’amour et de compréhension mutuels que possible, et approfondisse notre conscience de la présence de Dieu parmi nous.
abbé Christophe RAJEWICZ